Le président Félix Tshisekedi a salué mercredi dans son adresse aux Nations-unies, la sanction prise contre le Rwanda par Washington qui a mis fin à la coopération militaire avec ce pays qui soutient les terroristes du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo.
« Le gouvernement de la République démocratique du Congo salue chaleureusement les sanctions que vient d’infliger le gouvernement des Etats-Unis au Rwanda pour son soutien au groupe terroriste du M23 et à un de ses hauts responsables impliqué dans les aventures criminelles au Congo », a déclaré le président Tshisekedi à la 78ème Assemblée générale de l’ONU à New-York, avant d’encourager les autres membres de l’organisation mondiale de suivre l’exemple des Américains. « La République démocratique du Congo réitère sa demande au conseil de sécurité de l’ONU de sanctionner toute personne physique et morale reconnue comme auteure ou co-auteure et complice matériel ou intellectuel des crimes commis (…) sur le territoire congolais », a ajouté le chef de l’Etat. « Il est donc injuste et inadmissible que des personnes citées comme responsables (…) restent impunies dans le silence total de notre organisation et de ses membres », a-t-il déploré accusant le Conseil de sécurité d’appliquer la politique de « deux poids deux mesures » dans la recherche des solutions dans différentes crises dans le monde.
Le Président Félix Tshisekedi a par la suite instruit le gouvernement d’entamer des discussions avec les autorités onusiennes pour un retrait accéléré de la Monusco. « (…) j’ai instruit le gouvernement de la République d’entamer des discussions avec les autorités onusiennes pour un retrait accéléré de la Monusco de la République démocratique du Congo en ramenant le début de ce retrait progressif de décembre 2024 à décembre 2023, tel est le sens de la démarche actuelle de notre gouvernement qui a adressé un courrier au président du Conseil de sécurité des Nations Unies en date du 1er septembre 2023 sollicitant l’accélération du retrait de la Monusco » a martelé le Chef de l’Etat.
« Par ailleurs, l’accélération du retrait de la Monusco devient une nécessité impérieuse pour apaiser les tensions entre cette dernière et nos concitoyens », a-t-il fait savoir. Et d’ajouter : « Il est temps pour mon pays d’explorer de nouveaux mécanismes de collaboration stratégique avec les Nations Unies davantage en phase avec nos réalités actuelles ».