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Afrique du Sud : 10 ans après la disparition de Nelson Mandela, que reste-t-il de son héritage ?

Mort d’une infection pulmonaire, le premier président noir de la République Sud-africaine, Nelson Mandela, s’éteignait un certain 5 décembre 2013 à son domicile de Johannesburg, à l’âge de 95 ans. 10 ans après sa disparition, que reste-t-il de son héritage?

Nelson Mandela, connu également sous le nom de Madiba, est né le 18 juillet 1918 dans ce qu’on appelait l’Union de l’Afrique du Sud, un État autonome au sein de l’Empire britannique à majorité noire controlait par une minorité blanche qui a instauré une structure sociale discriminatoire qui par la suite été codifiée dans la législation du pays, dénommée « apartheid ».

Jusqu’à sa mort, Mandela a lutté pour renverser l’ordre public, au moyen de stratégies de résistance, de longues années d’emprisonnement et de leadership dynamique. Une vie entière pour libérer l’Afrique du Sud du joug de l’apartheid et la faire entrer dans l’ère de la réconciliation et de la démocratie.

Dix ans après sa mort, une bonne partie de la population sud-africaine continue de louer son héritage, mais s’indigne que son combat pour un idéal démocratique et social reste une illusion. 

Chômage, inégalité et insécurité restent encore des fléaux majeurs dans la première économie du continent malgré la lutte de Mandela pour une justice sociale distributive. La République Sud-africaine reste toujours l’un des pays les plus dangereux au monde avec un taux de 8 meurtres par jour. 

La nation arc-en-ciel affiche un taux de chômage de plus de 32%, l’un des plus élevés de la planète et les salaires de nombreux actifs demeurent très bas dans le pays classé comme le plus inégalitaire par la Banque mondiale en 2022.

Pour plusieurs Sud-africains, l’héritage de Nelson Mandela a été entamé par son propre parti l’ANC qui depuis plusieurs années fait l’objet de plusieurs scandales de malversations financières au sommet de l’état dont l’exemple le plus récent est celui de l’ancien président Jacob Zuma accusé notamment dans une affaire des pots-de-vin perçu à l’occasion de contrat d’armement d’un montant de 51 milliards de rands (environ 3 milliards d’euros de 2019).

Patrick Ombale
Patrick Ombale