Un appel à la renaissance de l’industrie cinématographique en République démocratique du Congo, a été lancé, mercredi par la Ministre de la Culture, arts et Patrimoines, Catherine Kathungu Fuhara en séjour en France où elle prend part à la 76ème édition du Festival de Cannes.
« Notre pays a besoin d’être accompagné et soutenu, dans le domaine du 7ème art parce que nous avons une diversité à faire valoir par rapport à nos sites, nous devons tous réfléchir sur la renaissance de l’industrie cinématographique congolaise afin de promouvoir la créativité. Le Congo doit être craint, nous devons réussir avec l’aide de tout le monde », a lancé la ministre Kathungu aux cinéastes en général et Congolais venus du monde entier en particulier dans la salle de ‘‘Silencio’’ de l’hôtel Majestic à Cannes.
Et de poursuivre, « laissez-moi vous lancer cet appel ici à Cannes par ce que c’est un grand lieu de rendez-vous du monde du cinéma. Cette génération ne doit plus pleurer mais prendre à bras le corps sa situation et ne pas refuser l’apport de ceux qui ont déjà su asseoir une industrie cinématographique majeure ».
Par ailleurs, la ministre a annoncé un projet de partenariat avec les Belges qui sont disposés à accompagner non seulement le gouvernement, mais aussi à collaborer et à offrir leurs expertises aux cinéastes de la RDC pour la mise en place effective d’une industrie cinématographique congolaise compétitive.
« Les belges ont toujours accompagné les cinéastes dans notre pays qu’ils connaissent bien, ils savent qu’il y a du talent. Ils sont très satisfaits du travail abattu avec ceux qui ont cheminé avec eux et offrent leur disponibilité, leur collaboration et coopération avec le gouvernement congolais mais aussi avec les cinéastes qui veulent élargir leur champ d’action en promouvant les paysages de la RDC», a-t-elle fait savoir
Le gouvernement congolais veut s’accorder avec les Belges pour régler la question de la capacitation de la science et de la haute technologie dans la cinématographie congolaise.
La ministre de la Culture, Catherine Kathungu Fuhara a assisté à la projection du long métrage « AUGURE » du congolais Baloji Tshiani, dans la salle Bazin du centre de cannes, film réalisé avec le concours du Fonds de promotion culturelle et ‘‘tosala film RDC’’.
Elle a félicité le réalisateur pour le rôle primordial que joue la Rumba dans ce film, car non seulement il accentue les émotions, mais aussi il permet de faire la promotion de ce genre musical congolais inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO depuis décembre 2021.
« Mon pays ne doit pas faire pitié, mon pays a seulement besoin d’être accompagné et soutenu, mais beaucoup plus d’être craint parce que nous valons ce que nous sommes et nous sommes Grand. La rumba est venue dans le film, dans le cinéma, nous avons entendu la musique de Franco et Lwambo Makiadi », s’est réjoui Madame Kathungu.
Elle a également souligné les avancées enregistrées dans le domaine de la culture depuis sa nomination par le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo lors d’une interview sur les antennes d’une télévision française, avant de reconnaitre que la production cinématographique congolaise a du chemin à faire avant d’éclore et de diffuser l’image de la RDC en Afrique et dans le monde.
La représentante du gouvernement congolais à cannes a multiplié les rencontres avec les producteurs, cinéastes, acteurs, Top Models, de divers pays notamment, ceux de l’Inde, la France, la Turquie, la Hollande, des Amériques et de l’Afrique. « La RDC a des Talents à promouvoir », a-t-elle conclu avant la cérémonie officielle à la mairie de Cannes.