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RDC : À Kinshasa, vivants et morts cohabitent

 

À Kinshasa, dans la commune de Mont-Ngafula, au cimetière de Kinsuka les maisons poussent comme de champignons au beau milieu d’un cimetière abandonné. La profanation de morts ne semble choqué ni ceux qui construisent les maisons, ni les autorités de l’Etat.

Au cimetière de Kinsuka comme dans certains autres lieux de repos éternel de la Capitale, les morts autrefois honorés ont sombré dans l’oubli, leurs tombes profanées. Ils cohabitent désormais avec les vivants.

Les Construction anarchiques, les activités commerciales informelles (restaurants de fortune), les tombes ouvertes accumulées les unes sur les autres constitue l’image de nos cimetières particulièrement celui de Kinsuka. 

Autour de ces lieux où les morts sont supposés se reposer, il est choquant de constater une surabondance des constructions qui ont envahi le cimetière sous le regard impuissant des autorités de l’Etat.

Selon plusieurs sources rencontrés sur place, la quasi majorité des personnes qui achètent des terrains dans ce cimetière sont attirés par les prix moins élevés que coûte un espace comparé à d’autres milieu dans la capitale congolaise. Un espace coûte en moyenne 1000 dollars d’après le prix fixé par les chefs coutumiers qui gère le cimetière. 

Cette situation déshonore la commune et le quartier. Un policier sous couvert de l’anonymat, pointe du doigt les propriétaires des maisons. « C’est eux qui réclament un espace où loger. Mais ce trouble n’est pas un cas isolé. Tous les cimetières publics souffrent de la même anarchie ».

Patrick Ombale
Patrick Ombale