À Tshikapa, en plein cœur de la province du Kasaï, le convoi de l’opposant Martin Fayulu a été attaqué samedi 4 novembre par un groupe de jeunes soupçonnés d’appartenir au parti présidentiel UDPS.
À la suite de cette attaque, le président Félix Tshisekedi a, selon sa porte-parole, dénoncé des actes antidémocratiques « Le Chef de l’État a appris avec regret l’intolérance politique dont a été victime M. Martin Fayulu par certains compatriotes. Il condamne ces actes antidémocratiques »
A l’occasion, Félix Tshisekedi a appelé « le peuple congolais à faire preuve de tolérance et de citoyenneté à l’égard de tous les candidats en République Démocratique du Congo », a twitté Tina Salama, porte-parole du chef de l’État sur son compte X (ex-Twitter)
Ce n’est pas la première fois qu’un tel acte se produit au Kasaï, fief du président Félix Tshisekedi. Fin juillet, Delly Sesanga, candidat déclaré à la présidentielle, a été victime d’une agression alors que son cortège traversait les rues de Kananga, dans la province de Kasaï-central. Il a été touché à la tête par un projectile lancé par un agresseur non identifié. Un véhicule transportant un groupe de journalistes qui couvraient cet événement a également été pris pour cible, avec des jets de pierres ayant légèrement blessé certains reporters.
Pour sa part, Delly Sesanga condamne ses actes et accuse le pouvoir en place d’institutionnaliser la violence à travers leurs militants. « Je désapprouve et condamne les actes de violence que Martin Fayulu et ses partisans ont subi hier à Tshikapa. Cette intolérance politique institutionnalisée par le pouvoir à travers leurs militants afin d’attenter à la vie des opposants et d’entraver leurs activités politiques est inacceptable dans une démocratie. »
Le président du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et développement (Ecidé) et candidat à la présidentielle du 20 décembre 2023 est en tournée de redynamisation de son parti depuis la semaine passée dans le grand Kasaï.
