Alors que ce projet de loi réservant les fonctions de président de la République aux Congolais nés de père et de mère congolais avait été rejetée il y a deux ans, le projet de loi Tshiani sur la « congolité » doit être débattu prochainement. Toutefois, un certain nombre d’organisations de défense des droits de l’homme appellent les députés à rejeter un projet de loi considéré comme dangereux pour le pays.
Depuis que la loi Tshani à été déposée à l’assemblée nationale, elle suscité beaucoup d’agitation au sein de la classe politique congolaise, le camp de Moïse Katumbi, qui y est particulièrement hostile, dénonce une manœuvre du pouvoir pour écarter leur candidat, ce que l’entourage présidentiel rejette.
L’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj) « craint sérieusement » que ce projet de réforme de la loi électorale « fragilise l’unité nationale ». Avec, à la clé, « des frustrations et des violences dont la RDC n’a point besoin », met en garde cette association.
Quant à l’ONG Humanisme et droits humains, elle invite les députés à se focaliser sur des questions urgentes : cohésion nationale, restauration de la paix dans l’Est du pays et organisation d’élections crédibles. L’élection présidentielle est prévue en décembre. « Cette proposition de loi est tout simplement discriminatoire », résume cette ONG.
Patrick Ombale