Les Anamongo ou Ana wa Mongo désigne un ensemble de peuples de la République démocratique du Congo composé de plusieurs clans issus d’un ancêtre commun connu sous le nom de « Mongo ». La communauté Anamongo disséminée dans plusieurs provinces de la RDC représente aujourd’hui environ 33% de la population congolaise.
Les Anamongo parlent principalement le lomongo, qui au fil des années a donné naissance à plusieurs dialectes que d’autres groupes de la communauté Anamongo ont su développer. Certains Anamongo parlent le kiswahili dû au fait qu’ils sont établis dans les provinces de l’Est de la RDC là où cette langue est majoritairement parlée, d’autres parlent le tshiluba comme langue véhiculaire dans les provinces du Kasaï et ceux du Sankuru parlent le Tetela.
Actuellement, les Anamongo sont établis dans 13 provinces de la RDC. Dans la province de l’Équateur, Tshuapa et Mongala dans le territoire de Bongandanga, il y a les Mongo. Ensuite vers la Tshopo, vous trouverez les Ngando, Mbole, Lokele et les Topoke. Au Maï-Ndombe, vous retrouvez les Ekonda, Bolia, Ntomba, Mbelo, les Iyembe, les Balendo, Nkundo et les Basengele. Dans le Kwilu, il y a les Ngoli et les Wongo. Vers le centre du pays au Kasaï, vous retrouvez comme Anamongo les Ndengese, les Kuba et les Bashilele. Dans le Sankuru, vous trouverez les Batetela et les Ankutshu. Vers l’Est de la RDC dans la province du Maniema, il y a les Bakusu qui ont traversés la Lomami, les Benya-Lubunda à Kasongo et les Ngengele dans le territoire de Kailo. Au Nord-Kivu dans le territoire de Walikale, vous trouverez les Bakusu et les Nyanga. Dans la province du Sud-Kivu au territoire de Fizi, il y a comme groupe Anamongo les Babembe qui ont migré en provenance du Haut-Uele (Province Orientale) jusqu’à Fizi. Vers le Nord-Est du pays, vous trouverez également les Bakusu dans la province de l’Ituri dans le territoire de Mambasa. Au Sud-Est de la RDC, dans la province dans Tanganyika plus précisément dans le territoire de Kongolo, vous retrouvez aussi les Bakusu sous le nom des Benya-Lubunda et Benya-Samba. Tous ces groupes appartiennent à l’ethnie Mongo « Anamongo ».
Les Mongo et les Tetela sont les deux plus grands groupes de l’ethnie Anamongo de la République Démocratique du Congo. Ces deux groupes ethniques sont constitués chacun de beaucoup de clans. Les Mongo parlent le lomongo révolu tandis que les Tetela parlent le otetela. Tous ces dialectes ont plusieurs variantes liées pour la plupart aux influences de leurs milieux évolutifs et des langues étrangères, Mais dans leur fond, ces deux dialectes contiennent beaucoup de ressemblances. Un bon Tetela comprendra bien le lomongo et vice versa.
La légende dernière la séparation des Mongo et Tetela
Ces deux groupes comme un seul peuple étaient dirigés par un roi qui avait deux princes. A sa mort, comme de coutume dans le système patriarcal, l’aîné des princes succéda à son père sur le trône. Ils vécurent en paix jusqu’au jour où lors d’une chasse, ils tuèrent une antilope.
Le partage de ce gibier fût alors à la base d’une grande querelle qui aboutit à la séparation de deux princes. Le cadet voulût à tout prix avoir la tête de l’animal contrairement à la coutume qui faisait que celle-ci revienne de droit à l’aîné (cette coutume est respectée jusqu’à ce jour par les Anamongo).
Le cadet s’insurgea contre cette pratique; et avec quelques copains, il descendit la rivière Lomami pour vivre dans une contrée où il fût le seul chef (roi). C’est de cette lignée que descendent les Tetela qui se disent Noko des Mongo et vice versa.
Une autre légende raconte par les sages Anamongo racontent qu’il paraîtrait que ce ne fût pas la tête de l’antilope qui fût à l’origine de cette dispute mais plutôt une très belle femme de l’aîné que le cadet voulait avoir à tout prix comme épouse. Chez ces deux peuples, la veuve de l’aîné peut être récupérée comme femme légitime par le cadet.
