Préoccupé par la situation d’insécurité qui règne dans la province de Maï-Ndombe, le Vice-Premier ministre, ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba a au cours du dernier Conseil des ministres annoncé la mise en place d’une commission « chargée d’enquêter sur les exactions éventuellement perpétrées par les militaires » dans le Maï-Ndombe, une province en proie aux violences intercommunautaires, depuis août 2022.
Depuis plusieurs mois, les affrontements dans la province de Maï-Ndombe ont fait plusieurs centaines des morts. Les opérations de l’armée ont eu lieu, à partir du mois de septembre 2022 jusqu’en janvier 2023, pour tenter de ramener le calme, mais elles ont été entachées d’accusations d’exactions de la part des militaires.
Ce sont sur ces accusations que doit désormais se pencher cette nouvelle commission. Peu d’informations ont filtré sur sa composition. Néanmoins, le ministère congolais de la Défense laisse entendre que ces enquêtes seront menées par « l’armée, son ministère, mais aussi la présidence » et qu’une communication plus large sera faite lorsque les résultats seront connus.
Dans un rapport, publié fin mars, Human Rights Watch avait évoqué 53 membres des forces de sécurité mis en cause pour des crimes commis lors de ces opérations, des violences principalement à l’encontre de personnes arrêtées. Des procès ont eu lieu contre des militaires accusés d’exactions et au moins cinq membres de forces de l’ordre ont déjà été condamnés.