L’artisanat est un secteur florissant qui attire de plus en plus de jeunes en RDC.
Au quartier Delvaux dans la commune de Ngaliema de nombreux jeunes apprennent la menuiserie et ils y déploient leur talent.
Au quartier Delvaux dans la commune de Ngaliema de nombreux jeunes apprennent la menuiserie et ils y déploient leur talent.
Situé le long de la route de Matadi, cet espace est un cadre idéal d’apprentissage et d’expression du génie créateur juvénile kinois. Ils produisent du tout, de quoi meubler et embellir un espace de vie. Garde-robes, lits, fauteuils, chaises, ouvertures bref un peu de tout. Ils exploitent le bois pour garnir les maisons de meubles de qualité. Le bois est leur matière première principale.
Les produits issus de leur travail sont exposés à la place Météo, l’une des grandes références dans la fabrication et la vente des mobiliers made in RDC, dans la capitale. Le long de la route de Matadi, de nombreux admirateurs viennent contempler les chefs- d’œuvre produits par la main d’œuvre locale. De quoi concurrencer le mobilier importé.
Les prix pratiqués varient entre 200 et 500 dollars selon le produit avec possibilité de marchander. Dans ce marché artisanal, un salon peut coûter plus de 500 dollars, une table à manger avec chaises ou une garde-robe 200 dollars et plus selon les dimensions choisies etc. Les lits quant à eux peuvent aller de 150 à 400 dollars. Un meuble pour ranger les livres se négocie entre 85 et 100 dollars, alors qu’un rangement de chaussures coûte environ 60 dollars.
Le développement de ce sous-secteur de l’artisanat offre aux usagers la possibilité d’avoir un large choix ; la commande sur mesure et à la carte. Commander un meuble en fonction de son goût, de ses besoins et bénéficier d’une main œuvre qualifiée et financièrement accessible à toutes les bourses pour le montage et démontage des meubles.
Avec la richesse de l’écosystème en RDC, tout est fabriqué avec des bois. L’aframosia, le kambala, le ntola et l’ébène, qui viennent essentiellement du Bas-Congo, du Bandundu et de l’Équateur, sont les espèces les plus utilisées par ces artisans, à en croire l’un d’eux que nous avons rencontré sur les lieux.
La menuiserie cependant, bien que secteur prometteur dans l’emploi des jeunes, éprouve encore des difficultés liées au financement public. Ce qui freine considérable l’élan des artisans de ce secteur malgré leur talent et leur ambition de développer considérablement ce sous- secteur.