Tony Yoka se savait très attendu, et il a déçu. Le champion olympique de Rio a été battu aux points sur une décision partagée, mais en toute logique par le vétéran Carlos Takam au Zénith de Paris samedi. Yoka subit sa deuxième défaite après celle dix mois plus tôt contre Martin Bakole et voit son ascension vers le sommet des poids lourds un peu plus freinée.
Le poids lourd français Tony Yoka a été battu aux points par Carlos Takam samedi soir au Zénith de Paris, subissant une deuxième défaite consécutive après son revers contre Martin Bakole il y a dix mois. Le champion olympique 2016, qui avait lui-même prévenu qu’il n’avait pas le droit à l’erreur, s’est incliné sur une décision partagée des juges et accueillie par quelques sifflets au terme de dix rounds (96-94, 96-94, 94-96). A 30 ans, Yoka compte désormais onze victoires pour deux défaites et voit la suite de sa carrière professionnelle sérieusement compromise.
Le 30 octobre 1974, à Kinshasa, pour permettre au public américain de le suivre en direct des Etats Unis, la rencontre s’est déroulée au petit matin. Il était 4h du matin quand les deux boxeurs, montent sur le ring du stade du 20 mai. Au Zaïre, tout le monde voulait « voir ces deux boxeurs noirs venus des Etats-Unis pour un combat inédit en terre africaine, peut-on lire dans Jeune Afrique. Chacun voulait assister à ce fameux combat appelé « Rumble in the jungle » autrement dit « bagarre dans la jungle ».
Durant huit rounds, devant près de 100 000 spectateurs, Ali reste dans les cordes et encaisse les coups pour fatiguer son adversaire. Au 8ème round, il saisi une ouverture et met son adversaire K.O. Cette victoire lui permet de récupérer alors son titre de champion du monde poids lourds dont il avait été déchu quelques années plus tôt. George Foreman avouera après sa défaite : « Mohamed m’a stupéfié, je l’admets. Il a frappé plus fort, il s’est battu plus fort. C’était tout simplement le meilleur sur le ring ».
Avant le combat, Mohamed Ali avait déclaré que « Je danse comme un papillon et je pique comme une abeille ». A 32 ans, il était encore certain de ses capacités, malgré les 8 ans de moins de son adversaire. Il comptait sur sa rapidité pour lui donner un avantage « Je suis si rapide que la nuit dernière, quand j’ai éteint la lumière dans ma chambre d’hôtel, j’étais déjà au lit avant qu’il fasse noir dans la pièce », avait-il dit lors de sa préparation au combat.
A l’époque, Mohamed Ali est très populaire en Afrique. Il affirme d’ailleurs à plusieurs reprises devant la presse : « Je suis chez moi », à Kinshasa. Il n’hésite pas à mettre en avant ses origines africaines, contrairement à Foreman qui est Belge. Adbelaziz Saliboko Serry, chargé de la sécurité du stade de Kinshasa qui a accueilli le match, explique à l’AFP que « Ali était des nôtres. On le considérait comme un Zaïrois vivant en Amérique. Foreman n’aimait pas le contact avec la population négroïde. Il n’aimait pas cette population et ça a été un facteur de son échec ».
Les Kinois inventent d’ailleurs un slogan: « Ali boma ye! » qui signifie « Ali, tue-le » en lingala langue vernaculaire de l’actuelle RDC.
Au Etats-Unis, Cassius Clay alias Mohamed Ali depuis qu’il s’est converti à l’islam, est un symbole de la lutte contre la ségrégation. Connu pour avoir refusé d’aller se battre au Vietnam en 1967, il est déchu de son titre de champion du monde et de ses droits civiques. Lors de sa venue au Congo, Ali en profite pour faire passer un message politique. Il est reçu par le président Mobutu au palais présidentiel. Lors de cette rencontre, il déclare « Monsieur le président, je suis citoyen américain depuis plus de trente-deux ans et je n’ai jamais été invité à la Maison Blanche. Soyez assuré de l’honneur que vous me faites d’être convié à la maison noire ».
Ce match entre désormais dans l’histoire et profite énormément au Zaïre et donc au président Mobutu. Il permet au pays d’avoir un plus grand rayonnement à travers le monde et, est un véritable coup de communication pour le dictateur zaïrois. Ce dernier avait accepté d’accueillir et de financer l’événement organisé par le promoteur américain Don King. Sur les affiches du combat, on pouvait lire « Un cadeau du président Mobutu au peuple zaïrois et un honneur pour l’homme noir ».
Par ailleurs, Mohamed Ali né le 17 janvier 1942 à Louisville au Kentucky et mort le 3 juin 2016 à Scottsdale en Arizona, est considéré comme un des plus grands boxeurs de tous les temps.
Son adversaire d’alors, Georges Foreman, considéré comme un des plus puissants punchers de l’histoire, est la richissime tête de gondole d’une marque de barbecues. Quarante ans après leur combat, Foreman écrit sur son site internet « Ali a toujours été plus grand que la boxe. Il change le monde. Aucun autre boxeur ne pouvait faire ça ».
A l’époque, Mohamed Ali est très populaire en Afrique. Il affirme d’ailleurs à plusieurs reprises devant la presse : « Je suis chez moi », à Kinshasa. Il n’hésite pas à mettre en avant ses origines africaines, contrairement à Foreman qui est Belge. Adbelaziz Saliboko Serry, chargé de la sécurité du stade de Kinshasa qui a accueilli le match, explique à l’AFP que « Ali était des nôtres. On le considérait comme un Zaïrois vivant en Amérique. Foreman n’aimait pas le contact avec la population négroïde. Il n’aimait pas cette population et ça a été un facteur de son échec ».
Les Kinois inventent d’ailleurs un slogan: « Ali boma ye! » qui signifie « Ali, tue-le » en lingala langue vernaculaire de l’actuelle RDC.
Au Etats-Unis, Cassius Clay alias Mohamed Ali depuis qu’il s’est converti à l’islam, est un symbole de la lutte contre la ségrégation. Connu pour avoir refusé d’aller se battre au Vietnam en 1967, il est déchu de son titre de champion du monde et de ses droits civiques. Lors de sa venue au Congo, Ali en profite pour faire passer un message politique. Il est reçu par le président Mobutu au palais présidentiel. Lors de cette rencontre, il déclare « Monsieur le président, je suis citoyen américain depuis plus de trente-deux ans et je n’ai jamais été invité à la Maison Blanche. Soyez assuré de l’honneur que vous me faites d’être convié à la maison noire ».
Ce match entre désormais dans l’histoire et profite énormément au Zaïre et donc au président Mobutu. Il permet au pays d’avoir un plus grand rayonnement à travers le monde et, est un véritable coup de communication pour le dictateur zaïrois. Ce dernier avait accepté d’accueillir et de financer l’événement organisé par le promoteur américain Don King. Sur les affiches du combat, on pouvait lire « Un cadeau du président Mobutu au peuple zaïrois et un honneur pour l’homme noir ».
Par ailleurs, Mohamed Ali né le 17 janvier 1942 à Louisville au Kentucky et mort le 3 juin 2016 à Scottsdale en Arizona, est considéré comme un des plus grands boxeurs de tous les temps.
Son adversaire d’alors, Georges Foreman, considéré comme un des plus puissants punchers de l’histoire, est la richissime tête de gondole d’une marque de barbecues. Quarante ans après leur combat, Foreman écrit sur son site internet « Ali a toujours été plus grand que la boxe. Il change le monde. Aucun autre boxeur ne pouvait faire ça ».
Paul Ngoy, Ligablo.co