Les « Mikatés» sont une sorte de beignets à base de la farine de blé. Ils sont bien prisés par les congolais en général et les kinois en particulier.
Préparés de différente sorte, à la farine simple ou à la banane, les «mikatés» font le régal des congolais le matin ou le soir. Car, c’est généralement à ses moments là que la plus part des vendeuses préfèrent les préparés; Cela est devenu comme une coutume. Il faut se réveiller tôt pour en manger bien chaud ou il faut attendre le soir, autrement, ces pâtisserie à la congolaise perdent leur attirance.
Le soir justement, dans les coins de rue où ils se vendent souvent à ciel ouvert, c’est chacun son tour comme chez le coiffeur. Quelque fois lorsque que le stock de «mikatés» cuits est épuisé il faut attendre. Et cela ne dérange aucunement les clients qui d’ailleurs ne s’ennuient pas parce que dans les «Ngandas à Mikaté» c’est la causette, c’est l’ambiance à la congolaise; tels les enfants d’une même famille qui attendent de partager un festin.
Pour bien déguster les «mikatés» que ce soit au petit déjeuner ou au dîner les congolais ont coutume de les faire accompagner de boissons chaudes comme de la bouillie de maïs ou de soja ou encore de la boisson froide comme le tangawissi et de plus en plus, avec le brassage culturel, du jus de bissap une spécialité ouest-africaine, sans oublier l’arachide grillée et salé, la pâte d’arachide et même du piment pour plus de saveur. Un vrai régal qui, pour la plus plupart de temps, met tout le monde d’accord. Grâce à la vente des «mikatés» dans les coins de rue, les quartiers de Kinshasa, la capitale congolaise sont très animés.
Aujourd’hui, de plus en plus ces beignets intègrent les menus des grandes cérémonies comme les mariages, les deuils etc. Pour ses vendeurs, il s’agit d’une vraie opportunité d’affaire qui leur permet d’étendre leur activité.
« Les Mikatés sont très achetés par les gens, personnellement je commence leur préparations déjà dans la matinée pour permettre à toutes les personnes qui le désir, de prendre leur petit déjeuner puis je prépare encore d’autres le soir. Ce commerce m’aide beaucoup à nourrir ma famille », a témoigné une vendeuse des Mikatés rencontrée.
Cent francs congolais, c’est le prix à débourser pour prétendre manger les mikatés. Plus la quantité à acheter augmente plus il faut débourser de l’argent. Seulement, tout ceci reste accessible à la bourse du congolais lambda.
« J’aime bien manger les Mikatés parce que c’est très bon mais aussi ils sont vendus à un prix abordable. Si je les mange avec la «Mwamba» le matin je peux passer un long moment dans la journée sans pour avoir faim », a fait savoir Gisèle, une consommatrice de Mikaté.
A noter que les Mikatés sont également consommés dans d’autres pays africains et sont nommés de différentes manières selon les spécificités linguistiques de chaque pays. Au Congo Brazzaville l’appellation est la même qu’en RDC puisque les deux pays partage quelques langues communes comme le lingala et le kikongo. Au Togo ils sont appelés «botokoin»; puff puff au Nigeria; Gbofloto en Côte d’Ivoire et bofrot au Ghana etc.
Christian Kamba, Ligablo.co