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RDC : «Tshibawu», une tradition qui divise le peuple Luba à Kinshasa.

Tradition ancestrale dans le grand Kasaï en République Démocratique du Congo (RDC), la pratique «Tshibawu» divise les ressortissants de cette partie du pays, vivants à Kinshasa.

Pratiqué en représailles d’une d’infidélité dans un couple, le «Tshibawu» fait aujourd’hui l’objet de controverse. Il est jugé trop sévère et absurde par les uns mais importante et précaution et juge traditionnels pour les autres.

A la vérité, il s’agit d’une punition infligée à l’un ou l’autre conjoint en cas d’infidélité. Une sorte de répression matrimoniale en cas de trahison de pacte de mariage.

Une répression contre les anti valeurs dans le couple qui ne touche pas seulement l’auteur ou le coupable du forfait mais aussi le partenaire qui, par soucis de discrétion, décide de garder silence pour maquiller la forfaiture.

La mort, c’est le sort réservé à toute personne ayant enfreint la tradition «Tshibawu».

La délivrance contre le sort, d’après la tradition, est possible. Seulement, elle impose au partenaire ayant commis de reconnaître ou d’avouer auprès de son ou sa conjointe, son infidélité.

C’est le début de toute réparation sous réserve d’obtenir le pardon de la partie trahie.

Dans la plupart des cas, cette réparation se fait au travers des rituels qui nécessitent le sacrifice d’un coq ou d’une poule.

A en croire Joséphine, une femme Luba originaire du Kasaï-Central interrogée, cette tradition serait instaurée à l’époque compte de tenu de la jalousie à outrance des hommes Luba.

D’où, ils ont confronté leurs femmes à l’épreuve de «Tshibawu» pour s’assurer de leur fidélité.

Car, seuls les hommes avaient le droit de prendre en mariage plusieurs épouses. « Nonobstant l’exode rural, cette pratique ancestrale n’a pas encore pris fin dans la mesure où certaines familles la conserve toujours.

Elle est bonne pour empêcher certaines femmes à tomber dans l’infidélité et de rendre encore le mariage sérieux.

Car depuis son instauration de mères de famille sont devenues sages et disciplinées, surtout celles qui ont vécu les méfaits engendrés par le rite à leurs semblables.

Donc, les jeunes filles ne doivent pas se tromper », interpelle Joséphine.

Avec le brassage culturel, la religion, la modernisation de la société et la connaissance des règles du droit, aujourd’hui une telle pratique n’a pas une totale adhésion des citoyens de la même communauté, surtout dans les grandes cités comme Kinshasa.

Ici, les Luba en effet sont divisés sur la mise en œuvre de cette pratique qualifiée d’empirique et d’absurde par certains.

« Pour moi, je trouve cela inconcevable qu’une femme, aujourd’hui en plein 21 siècle, puisse accepter ce sacrifice au prix d’une fidélité à un homme.

Cette histoire de Tshibawu à de l’impact que dans ma province d’origine.

Regardez de nos jours, les filles issues d’autres tribus ont souvent peur de se marier aux peuples luba par peur de Tshibawu », pense Pauline, une jeune fille Luba, originaire du Kasaï-oriental.

Pour les conservateurs, le «Tshibawu» reste un meilleur moyen de tenir un foyer à l’abri de toute infidélité et de dissuader toute velléité ayant trait à souiller le lit conjugal.

Une espèce de jurisprudence à la traditionnelle.

Ainsi, malgré la repentance de certains Luba, nombreux tiennent encore au respect des coutumes et traditions qu’ils ont héritées de leur parents.

Christian Kamba, Ligablo.co

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AlexandreJ
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Je suis un freelance passionné et engagé spécialisé dans le domaine du web. Je suis originaire d’un petit village druide de la Région de Brest et c’est vrai, j’aime les crêpes et le beurre salé.