4 janvier 1959- 4 janvier 2022, cela fait 63 ans jour pour jour depuis que les congolais ont défié l’autorité coloniale belge. un jour commémoratif à l’occasion de laquelle la République Démocratique du Congo se souvient du mouvement insurrectionnel ayant marqué un tournant décisif vers l’indépendance. Cette date a donné lieu à la célébration de la « Journée des martyrs de l’indépendance »
À la base, les Congolais voulaient exprimer leur ras le bol contre le pouvoir répressif de l’autorité coloniale Belge qui ne faisait que restreindre les libertés fondamentales du peuple.
L’interdiction de la tenue du meeting de Joseph Kasavubu à la place YMCA dans la commune de Kalamu a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Les heurts avaient ainsi opposé la police coloniale et les partisans venus pour le meeting.
Ces manifestations ont fait plusieurs victimes.
Selon les autorités belges, le bilan est de 49 morts. Mais du côté de l’Alliance des Bakongo, on parle d’une centaine de morts.
Pour la petite histoire, tout commence vers Les années 1950.
Les aspirations indépendantistes sont dans l’air depuis quelques années et une flopée de partis politiques se coudoient pour gagner le soutien de la population.
Parmi eux, deux partis se détachent il s’agit de l’Alliance des Bakongo (ABAKO) de Joseph Kasa-Vubu et le Mouvement National Congolais (MNC) de Patrice Lumumba.
Le 28 décembre 1958, Lumumba organise un grand rassemblement MNC à Kinshasa, au cours duquel il fait un compte rendu de la Conférence des peuples africains qui s’était déroulée à Accra au Ghana plus tôt ce mois-là et à laquelle il avait participé.
Au regard du succès de son rival, Kasa-Vubu décide d’organiser son propre rassemblement une semaine plus tard, le dimanche 4 janvier mais malheureusement ce dernier se verra refuser le Droit d’organiser ce meeting et vint à la place YMCA pour tenter d’apaiser ses militants venus écouter le message de leur leader, Joseph Kasa-vubu.
Selon certains témoignages recoupés, la colère des manifestants était aussi motivée par la défaite de l’équipe de football l’as V club de Léopoldville (Kinshasa) au stade du vingt mai (stade tata Raphaël).
« Au retour des leaders congolais d’Accra, la population a réclamé qu’ils viennent raconter ce qu’ils avaient vécu là-bas maintenant que les premiers Noirs politiciens étaient sortis du Congo belge, et cela pour la première fois !
Mais ça, l’autorité coloniale ne voyait pas d’un bon œil. Elle a refusé la tenue de ce meeting… », expliquait feu le journaliste Mwissa Camus, cité par la RTBF.
En mémoire de ces victimes, la journée du 04 janvier de chaque année est déclarée chômée et payée sur l’ensemble du territoire national.
Christian Kamba, Ligablo.co