L’artisanat est un domaine socio- économique prometteur en République démocratique du Congo. De plus en plus de jeunes se démarquent de la culture bureaucratique et développent leurs talents dans différents métiers de l’artisanat.
C’est le cas de John Mbuyi qui, depuis 10 ans, a fait de la cordonnerie son métier. Un moyen pour gagner dignement sa vie. Sans l’ombre d’un doute, John s’en sort très bien. Il est à l’abri du besoin et de la précarité.
« Avec la cordonnerie je m’en sors bien, tout dépend de là où j’expose mes produits, si je suis dans un endroit où je suis bien visible par les éventuels clients, mes produits ne traînent pas. » explique-t-il. Pour réaliser leurs productions, le cuire est la principale matière première utilisée par les cordonniers. Pour s’en procurer, ceux-ci s’approvisionnent auprès des revendeurs qui en importent de l’étranger.
« Nous achetons le cuire au marché Libulu situé dans la commune de Barumbu. Ce sont des commerçants congolais qui l’achètent à l’étranger et qui viennent nous le revendre ici à Kinshasa. Le cuir c’est la matière principale qui nous permet de fabriquer les souliers » a indiqué l’artisan interrogé.
Comme dans tous les corps de métiers, la cordonnerie n’est pas à l’abri des difficultés. Ce secteur encore à l’état embryonnaire peine à se développer malgré le talent des artisans congolais.
« La principale difficulté est que nous n’avons pas des moyens pour produire en grande quantité. Et l’autre difficulté est que beaucoup de gens ne respectent pas notre métier. Ils nous créent des problèmes surtout lorsqu’il y a coupure d’électricité, nous ne savons pas comment travailler en bonne et due forme sans l’électricité. Nous demandons à l’État congolais de nous sécuriser premièrement et deuxièmement de nous donner les moyens conséquents pour servir notre pays en matière de la sape. » a-t-il dit.